mardi 17 octobre 2017

Vendredi 13 octobre :

 

Grotte du Courant-d'air 

    

    
      Je profite de la sécheresse exceptionnelle pour faire un saut dans le Vercors afin de combler mon retard topo dans cette cavité que j'avais reprise de 1990 à 1996. J'y avais effectué une quinzaine de sorties après avoir trouvé la suite en escaladant le puits terminal.
      J'espérais pouvoir jonctionner avec le plateau et réaliser une traversée que le fort courant-d'air ( qui a donné son nom à la grotte ) laissait supposer.
     Malheureusement, la cavité possède une désagréable particularité : le réseau d'entrée, étroit, s'ennoie rapidement et durablement à la moindre précipitation...
     Habitant sur place à l'époque, je pouvais guetter les  rares occasions, propices à une incursion, accordées par la météo.
     Les années ont passé et mon émigration en terre Ardéchoise a eu raison de mes velléités de poursuivre les relevés. Mais il y a deux ans, dorénavant plus disponible, je me suis mis en tête d'essayer de terminer la synthèse de nos découvertes.
     Plus de 1200 m ont déjà été levés en 6 sorties, mais il me reste encore quelques bonnes séances pour finaliser l'ensemble.
 

    
Le porche d'entrée, en falaise, par lequel cascade la rivière en crue. L'émergence pérenne et impénétrable se situe sur le même joint de strate à un cinquantaine de mètres.

Le franchissement des 70 m du laminoir d'entrée qui donne accès à la rivière reste toujours un plaisir...
Le minuscule siphon aval. L'actif doit se frayer un chemin sur une vingtaine de mètres à travers un joint de strate totalement ensablé pour ressortir à l'air libre .



Incapable d'évacuer les flots de la rivière dès que le débit augmente, le siphon génère alors une mise en charge qui peut atteindre 7 m et noyer la zone d'entrée sur plus de 200 m.

Passées les "Voûtes basses" aquatiques, on change de réjouissance en abordant " la Marche en canard ".


 
L'arrivée dans la "Grande Diaclase" permet enfin de se redresser et de déambuler dans un conduit nettement plus agréable.


La cascade de 7 m ( vue d'en haut ), quasiment à sec aujourd'hui.

Dans la rivière, ce bloc tombé du plafond présente de curieuses formes. Il semblerait que ce soit un ancien massif stalagmitique cassé dont le socle aurait été érodé et poli par l'eau.


 Changement d'ambiance après la cascade de 7 m : une galerie concrétionnée


On y rencontre même de belles coulées blanches ( bien "mondmilcheuses" pour certaines cependant ).

A 700 m de l'entrée, une série d'inopportunes baignoires oblige à une nouvelle trempette rafraîchissante : l'eau est à 5°, et le courant-d'air glacial...

     Après 5 h de topo j'atteins enfin la Salle 64, objectif que je m'étais fixé cette fois-ci. Un coup de phare en hauteur et j'aperçois avec plaisir et nostalgie la corde laissée en place dans l'escalade de 27 m réalisée avec Bob ( Alain HENRI ) en 1993 !
                                                                                        Pat GENUITE

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