mardi 18 avril 2017

Lundi 17, mardi 18 Avril :

  

Aven des Pèbres  -  Aven de la Buse   ( Anne-Marie, Pat ) 

 

     Petite virée gardoise en tête à tête pour visiter deux cavités réputées pour leur concrétionnement.
     Nous allons coucher la veille dans un endroit tranquille de la garrigue à proximité de l'aven du Camelié près d'un intrigant tas de cailloux. Au matin, en plein breakfast, un garde forestier vient nous voir d'un air suspicieux...
     En fait, il traque des pilleurs de fossiles qui ont complètement saccagé les abords du chemin ce qui explique les monticules de pierres. Ayant compris que nous étions des spéléos et que les seuls fossiles dans notre camion c'était nous, il se radoucit et se propose même de nous montrer un trou qui vient de s'ouvrir juste à côté.
    Voyant notre enthousiasme pour son micro trou, il nous confie qu'il en connaît un autre, inconnu, et encore mieux; et nous dessine illico un plan d'accès avec lequel on ne peut pas le manquer ! " Mais surtout faîtes attention de ne pas tomber dedans ! "
     Le garde est prolixe et ce n'est qu'à midi passé que nous sommes devant l'entrée des Pèbres. Mais il nous faut encore attendre la sortie de cinq spéléos Vittellois pour pouvoir, à notre tour, plonger dans le P31 d'entrée.

Ah ! le luxe des trous brochés.

     J'ai pris une corde de 50 m pour le P31, mais vu l'équipement broché grand confort, je sens que je vais être un peu short. Je décide de ne pas équiper le toboggan d'entrée et j'économise en laissant peu de mou aux fractios sous l'oeil inquisiteur de mon équipière. 

Le P12 équipé en fixe donnant accès au balcon.



     Arrivés dans la grande salle, nous empruntons les équipements fixes pour atteindre la salle du Chaos. Mais il est déjà tard et nous rebroussons chemin devant un passage scabreux préférant faire quelques photos dans la salle richement décorée.   





Mais dans quel recoin de la salle ai-je bien pu laisser mon troisième flash ?









          Après de nombreux essais, mon patient mannequin sature et nous remontons.

Extrait de : LES CAVITES MAJEURES DE MEJEANNES LE CLAP. Tome II . S.C.S.P.

     Une fois dehors, avant d'aller vers la Buse, nous essayons de repérer, munis de notre carte au trésor, l'entrée du trou vantée par notre garde champêtre du matin. Il est question de gros rocher et de trois cèdres... Ca y est les arbres sont là, le rocher itou, et nous salivons d'avance de notre future découverte.
    Malheureusement, au bout d'une heure, après avoir fait le tour de chaque buis dans un large périmètre : point de trou !
     Nous remisons tristement notre parchemin et l'immense réseau qui nous tendait les bras disparaît avec la nuit tombante.

 
          Le lendemain matin, nous franchissons gaillardement la grille de la Buse et nous arrivons bien frais et tout beaux au pied du P18. Mais à partir de là, changement d'ambiance : bizarrement le trou est très humide et les passages étroits et glaiseux nous transforment rapidement en blocs d'argiles visqueux peu appétissants...

Le bas de la combi commence déjà à changer de couleur...
      Au fond de la grande salle, nous remontons vers le P54 jusqu'au panneau du CDS 30 qui incite à se nettoyer avant d'aborder le réseau concrétionné. En nous regardant mutuellement, nous constatons que nous sommes vraiment bien crados. Sachant que la galerie supérieure est de toute beauté et très fragile, nous décidons de ne pas jouer les malpropres et abandonnons là en nous promettant de revenir avec des rechanges.






Extrait de : SPELEOGARD Troisième Série n°1 CDS 30 / 2007

      Au retour, courte séance photo dans la grande salle déjà bien salie par les multiples passages.                              Pat

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